Pour rappel, les 2 premières journées de l’accompagnement collectif DLA “Comprendre et entreprendre la Gouvernance Partagée” ont eu lieu les 9 et 23 octobre derniers dans les locaux de France Active à Sainte-Marie.
Fabienne Cuq et Charlotte Verdure du Terreau accompagnent 8 structures de l’ESS à comprendre les principes de la gouvernance partagée dans le but d’une mise en application dans leur structure.
La dernière journée s’est tenu le 5 novembre dernier au Hub Lizine de Sainte-Marie.
J3 : S’ENGAGER ET SE POSITIONNER AU SEIN D’UNE GOUVERNANCE PARTAGÉE
En début de matinée, nous sommes revenus sur un exercice que nous leur avions donné à faire : transformer l’organigramme de leur association en un schéma de gouvernance partagée. Cet exercice a permis de mettre en lumière les difficulté à transformer “la pyramide” ou “le sablier” en cercles avec des 1er lien et 2nd lien.
Nous avons enchainé sur la présentation des évolutions de la gouvernance du Clan. En 2018, à sa création Le Clan s’était inspiré de l’holacratie pour définir sa gouvernance. Depuis nous en sommes à notre 3eme version, car la gouvernance est vivante, elle s’adapte en fonction des besoins et des tensions naissantes. Cependant il faut toujours avoir en tête l’état d’esprit et ce sur quoi nous avons challengé les participants·es.
Entre la théorie et la réalité il y a un fossé, et c’est pourquoi il était important de leur présenter notre évolution, nos réflexions et qu’est ce que nous avons mis en place pour fonctionner en Gouvernance Partagée tout en prenant en compte notre réalité associative.
Ensuite nous avons abordé plusieurs angles d’approche pour la mise en place d’une gouvernance partagée, plusieurs façons de la mettre en application en partant de la qualité des membres et de leur niveau d’engagement. Cela leur a été très utile tant pour la compréhension de ce qu’ils vivent dans leur structure que comme outils de dialogue, de clarification et de cadre.
Avant de conclure l’accompagnement et les faire réfléchir à leur 1er pas concrets, nous avons insisté sur les postures nécessaires, à cultiver dans le collectif, afin que la gouvernance partagée soit possible.
Cela leur a permis d’identifier leurs forces et leurs faiblesses. Le Temps à y accorder est le principal frein. Suivent la confiance et une culture commune de la coopération.
Pour rappel, la GP n’est pas une fin en soi, mais un chemin vers un faire ensemble plus respectueux de l’humain. Il faut prendre soin du chemin et du collectif en cultivant les ingrédients clés qui permettent sa réalisation et cela passe forcément par un travail individuel intérieur. Ce changement de gouvernance et même de paradigme nécessite du temps, de la patience et de la prise de hauteur, mais le jeu en vaut la chandelle :
- Qualité relationnelle
- Robustesse du groupe
- Enrichissement individuel et collectif
- Outils et pratiques pour soutenir le travail collaboratif
- Expression des tensions (rend explicite ce qui était implicite)
- Autonomie
Bilan de cet accompagnement
Les participants·es ont fait part de leurs satisfactions sur la démarche d’accompagnement, la pertinence, la qualité et la générosité des supports fournis, la pédagogie utilisée et l’animation des ateliers. Iels ont particulièrement apprécié la qualité des intervenantes : écoute, authentiques et compétentes avec de la disponibilité et de la patience.
Cet accompagnement a permis de sensibiliser les participant·es aux principes de la gouvernance partagée, leur donner un aperçu des fondamentaux et de l’état d’esprit, d’apprendre à “lâcher le bébé” et leur fournir des grilles de lectures et des outils pour se mettre en mouvement.
Il est donc nécessaire pour eux de continuer à se former tout en explorant des sujets connexes tels que la communication non violente, la facilitation de réunion ….
Nous préconisons également de se faire accompagner pour la mise en place d’une gouvernance partagée, car la résistance au changement peut être forte et iels risquent de cristalliser les tensions naissantes à sa mise en place.
Enfin pour que ces nouveaux modèles de gouvernance puissent s’expérimenter il est indispensable que les partenaires institutionnels et financiers soient également sensibilisés. Si nous souhaitons que ces nouveaux modèles se diffusent il faut s’y mettre tous ensemble.
Bref, Merci encore à France Active La Réunion et particulièrement à Alexandre Boyer pour son engagement et sa confiance.
Si vous êtes intéressé·es pour cet accompagnement, faites nous le savoir car potentiellement cet accompagnement peut être reconduit en 2025 (c’est gratuit pour les structures employeuses de l’ESS) 📧 leterreau@leclan.re