🧭 Oser regarder son fonctionnement pour mieux construire ensemble
En 2025, La Fédé péi récemment agréée au niveau national se trouve à un tournant de son histoire. Après plus de dix ans d’engagement, l’embauche de sa première salariée et l’élargissement de son conseil d’administration ouvrent une nouvelle étape : celle de la structuration, de la clarification des rôles et de la construction d’un projet fédéral partagé.
C’est dans ce contexte que le collectif fait le choix d’un accompagnement DLA. Un choix fort : prendre le temps de se poser, de questionner ses pratiques et d’oser regarder son fonctionnement en face pour construire des bases solides pour la suite.
C’est le binôme de choc 
🌱 Un accompagnement pensé comme un chemin partagé
Déployé sur neuf mois, l’accompagnement a réuni un noyau de membres volontaires dans une aventure collective rythmée par des temps d’échanges, d’ateliers, d’expérimentations et de périodes de travail asynchrones
Chaque étape a été conçue comme une expérimentation, permettant au collectif de tester, d’ajuster et de s’approprier progressivement de nouvelles manières d’être et de faire ensemble.
Parmi les temps forts :
- Un état des lieux partagé, mêlant constats opérationnels et ressentis, permettant de mettre en lumière les forces du collectif mais aussi ses zones de fragilité. Un préalable indispensable pour avancer.
- Des ateliers autour de la gouvernance, mêlant apports théoriques et mises en situation, afin de transmettre l’état d’esprit et les postures nécessaires à la mise en place d’une gouvernance partagée et les outils qui accompagnent ce changement
- Un travail approfondi sur les rôles, à la fois structurels et opérationnels, pour clarifier les responsabilités et sécuriser le fonctionnement de la fédération ;
- La facilitation de réunion du CA
- Des espaces de régulation et d’expression, intégrés tout au long de l’accompagnement, pour prendre soin du collectif, réguler les tensions et soutenir la coopération.
🛠️ Des outils concrets au service du collectif
L’accompagnement a permis à la fédération de se doter de nombreux repères et outils : Différents modes de prises de décision, élection sans candidat, Marelle, Process de réunion de triage, Posture de Facilitation, Fiche Rôle, Méthodologie, Outils de diagnostic …
L’ensemble des supports et livrables a été formalisé et partagé, constituant une boîte à outils mobilisable dans la durée, tant au sein de la fédération que dans les structures adhérentes.
🤝 Mettre en lumière pour pouvoir agir
L’un des apports majeurs de l’accompagnement a été de nommer les dysfonctionnements, parfois anciens, et les regarder collectivement. Non pas pour s’y arrêter, mais pour s’en emparer, en comprendre les enjeux et identifier des leviers d’action concrets.
L’enjeu était d’enclencher la dynamique d’un collectif qui accepte de questionner ses habitudes, ses postures et sa manière de fonctionner ensemble.
🌟 Des apprentissages humains et collectifs
Au-delà des outils, cette démarche a été une aventure humaine
Elle a permis de créer des espaces de dialogue, de favoriser des prises de conscience et d’ouvrir des perspectives nouvelles sur la manière de faire collectif.
Les participant·es ont souligné la qualité de la pédagogie, la richesse des échanges, la patience et la bienveillance des intervenantes et l’intérêt de pouvoir expérimenter concrètement d’autres formes de gouvernance.
🚀 Une dynamique désormais entre leurs mains
Cette aventure humaine a permis de poser un socle, de clarifier des priorités et d’ouvrir des perspectives pour la suite. Le chemin se poursuit désormais au sein de la fédération, avec l’envie de faire vivre les apprentissages, de les transmettre aux autres membres et de continuer à construire, pas à pas, une gouvernance démocratique où tout le monde trouve et prend sa place au service du projet collectif.
📌 Ce que cette aventure nous a appris ou confirmé (Fabienne et Charlotte)
- Prendre le temps de s’arrêter est une force : dans un moment de croissance, se poser pour réfléchir à son fonctionnement permet d’éviter de construire sur des bases fragiles qui finiront quoiqu’il en soit par s’effondrer
- Mettre des mots sur ce qui dysfonctionne est un acte de responsabilité collective : oser regarder les zones de tension et les dysfonctionnements et les verbaliser ouvre la voie à l’action et au changement. Bien sur pour cela il faut un cadre sécurisant
- Les outils ne suffisent pas sans le travail humain : la gouvernance se joue autant dans les postures, l’écoute et la confiance que dans les processus et les rôles.
- La transformation est un chemin, pas un résultat immédiat : les prises de conscience, même progressives, constituent déjà une avancée précieuse pour la suite.
- Le courage de dire STOP, de poser ses limites
