Dans les formations, on voit très peu d’hommes. Bien sûr, #NotAllMen, mais la tendance est là. Alors bravo à ceux qui participent. Mais leur rareté interroge : Où sont les autres ? Pourquoi si peu d’hommes s’impliquent sur ces formations ?
Sur la formation “L”art de prendre des décisions en collectif” : 4 🚹/ 35 Sur la session 1 de la formation “Clarifier sa vision collective et renforcer sa gouvernance pour mieux structurer son action associative : 1 🚹 / 8 (et qui n’est resté que la 1er matinée)
Pourtant, les sujets abordés concernent directement la manière dont on travaille ensemble et permettent d’acquérir des compétences pour mieux coopérer, prévenir les tensions, prendre des décisions plus justes et plus efficaces, et créer des environnements de travail réellement inclusifs et plus sains. Bref : des compétences essentielles pour toute personne qui a des responsabilités, ou qui en exerce l’influence au quotidien.
Dans beaucoup d’organisations, le pouvoir est encore majoritairement détenu par des hommes. C’est précisément pour cela que leur participation est essentielle. Se former, ce n’est pas renoncer à quoi que ce soit : c’est simplement accepter de regarder sa propre posture, d’ajuster quelques habitudes, de mieux comprendre les dynamiques à l’œuvre.
Et cela soulève un enjeu important : pourquoi ne pas s’intéresser davantage à ces sujets ? Est-ce par manque de temps, par impression de ne pas être concernés, par difficulté à remettre en question certains réflexes ou privilèges souvent inconscients ? Ou tout simplement par peur de prendre conscience de sa propre posture ?
Soyons honnêtes : personne n’est « au-dessus » de ces questions. Personne n’est dispensé d’apprendre, d’évoluer ou de se remettre en perspective. Les enjeux d’égalité et de coopération ne s’améliorent pas tout seuls ; ils avancent quand ceux qui ont du poids dans les décisions, ceux qui ont le pouvoir s’y engagent aussi.
Il est possible aussi que certains se sentent déjà suffisamment informés, ou estiment ne pas « jouer dans ce registre ». Combien de fois avons-nous entendu mesdames “mais vas-y toi, tu me raconteras”. Personne n’est au-dessus de ces enjeux. Nous avons tous et toutes quelque chose à apprendre et à faire bouger en nous.
Pendant ce temps, beaucoup de femmes se forment, progressent, reviennent dans leurs organisations avec des outils et des idées… mais dans un environnement où elles n’ont pas toujours la même légitimité pour proposer des changements. Si ces changements ne s’opèrent pas, ce n’est pas par manque de volonté de leur part ou de compétences, mais parce qu’elles n’ont pas toujours l’espace ou le pouvoir pour agir, parce que ceux qui ont ce pouvoir-là ne se sentent pas toujours concernés et continuent de résister au changement tout en expliquant à ces femmes, comment faire. #mansplaining
Pour que les choses avancent réellement, la participation et la remise en question des hommes est indispensable.
Alors si on veut que les choses bougent à l’intérieur, il faut que les hommes prennent part à ce mouvement.
Donc deux options : soit vous vous formez aussi, soit, au minimum, vous laissez une vraie place à celles qui l'ont fait — en les écoutant, en vous mettant en posture d’apprenant, en leur faisant confiance et en leur permettant de mettre en œuvre ce qu’elles ont appris . Leur expertise mérite d’être reconnue.
La première étape est peut-être d’observer la place que vous prenez. Les espaces de discussion sont un bon indicateur : si vous parlez davantage que vous n’écoutez, c’est peut-être le moment de laisser un peu plus de place aux autres. #manterrupting
Précision de l’autrice : Mon texte initial étant un peu trop virulent, j’ai donc utilisé l’IA pour m’aider à adoucir mes propos vis à vis de ces messieurs 😜